Mousse Communication est une entreprise de rédaction web que j’ai récemment engagée pour nous aider avec la rédaction de textes pour un de nos clients. Malgré un début prometteur, le tout a viré au cauchemar quand je me suis aperçu que Mousse Communication faisait du plagiat.
Quand on est en affaires, l’une des choses les plus importantes est de savoir bien s’entourer. De trouver des collaborateurs qui peuvent nous aider dans des domaines où nous ne sommes pas des experts. C’est suite à une recommandation que nous avons contacté Nadine Girard de Mousse Communication.
Début du projet
Je dois avouer que le projet était plutôt technique, mais cela n’a pas empêché madame Girard d’accepter le mandat sans broncher. Mousse Communication a donc rencontré le client, posé des questions et débuté la rédaction. Quelques échanges avec elle nous ont permis d’obtenir le résultat attendu.
C’est à l’intégration des textes dans le site du client qu’un collègue remarque, dans un des textes, la présence d’un lien oublié par Mousse Communication. Le lien pointe vers le site d’un compétiteur de notre client. Ouf… Pire encore, des phrases sont reprises de manière intégrale.
À quelques heures du lancement, je ne peux y croire. Après tout, les valeurs de Mousse Communication indiquent sur leur site:
Les valeurs et les convictions profondes de Mousse Communication reposent sur l’authenticité.
Investigation de la rédaction de Mousse Communication
Je demande à mon collègue de m’envoyer tous les textes rédigés par Mousse Communication. Je les relis un par un, à la recherche des phrases aux tournures particulières. Le but étant de valider si je peux les retrouver de manière intégrale via Google et ses recherches avancées.
Malheureusement, j’arrête mes recherches après 5 minutes… j’ai trouvé suffisamment de contenu plagié par Nadine Girard pour confirmer le pire: nous ne pouvons utiliser le travail de Mousse Communication sans revoir tous les textes.
Mais comment se fait-il qu’une entreprise de rédaction agisse ainsi ?
Mousse Communication est confronté pour plagiat
Je n’attends pas et prends le problème de front. Je contacte moi-même Nadine Girard pour lui exposer la problématique. Elle m’écoute faire mon exposé quant à mon incompréhension face à notre découverte. Puis, elle doit maintenant s’expliquer…
Voici l’audio de mon appel avec Mousse Communication:
Veuillez noter que certaines informations confidentielles ont été retirées de l’audio. C’est ce qui explique de brefs «blancs» pendant l’appel.
Mal à l’aise, Nadine Girard ne nie pas le plagiat et se justifie en expliquant que le mandat était technique et difficile. Elle ajoute qu’elle a tenté de se retirer en milieu de mandat et que nous avons insisté pour qu’elle complète le travail.
Il est vrai que madame Girard a tenté de se retirer du projet puisque le mandat lui semblait trop complexe. Après une discussion avec mon collègue, elle a accepté de poursuivre et terminer le mandat pour lequel nous lui avions payé 100% de ses honoraires à l’avance.
Elle m’explique également que mon équipe n’a pas fait de suivi rigoureux et que tout était à la dernière minute. Honnêtement, je n’étais pas impliqué dans ce projet pour savoir si c’est vrai ou non. Je peux toutefois admettre que nous avons des clients exigeants avec des délais souvent serrés… voire très serrés. Il est donc tout à fait possible qu’elle ait raison sur ce point. Mais est-ce que cela justifie le plagiat de Mousse Communication ? À mon sens, rien ne justifie le plagiat.
Le plagiat de Nadine Girard
Lors de la conversation téléphonique, Nadine Girard justifiait principalement ses agissements par la pression mise par notre équipe et la complexité du travail.
S’il est vrai que la phrase suivante soumise était complexe:
… il reste qu’elle aurait pu être modifiée pour ne pas être exactement comme la phrase trouvée sur le site du compétiteur de notre client:
Cela dit, la « complexité » du travail est bien relative. Madame Girard nous a soumis la phrase suivante qui peut difficilement être plus simple et plus commune:
… pourtant, elle a été plagiée de manière intégrale sur le site d’un autre compétiteur (un seul mot a été retiré):
Si des phrases aussi simples ont pu être copiées ainsi, les justifications et excuses de madame Girard n’ont plus leur place. J’exige alors le remboursement total des honoraires facturés par Mousse Communication.
Je ne donne que 2 exemples, mais il y en a de nombreux autres qui auraient pu être fournis.
Couper la poire en deux
Visiblement mal à l’aise, madame Girard m’explique qu’elle a fait du travail dans le projet… ce qui n’est pas faux. Elle propose donc de couper la poire en deux en nous remboursant la moitié de la facture.
Mon entreprise, ma réputation et celle de mon client ont été mises en jeu par le manque de jugement de madame Girard. Il n’est absolument pas question d’accepter la proposition. Je refuse catégoriquement et exige le remboursement total.
Je suis à la fois déçu et fâché. Si mon collègue n’avait pas détecté le tout, nous nous serions exposés à de graves problèmes potentiels. Au final, le remboursement me semble loin d’être démesuré. La relation de confiance est brisée.
Des délais
Madame Girard insiste donc pour me faire la « chronologie des événements ». Je ne veux rien savoir. Mais elle insiste et m’envoit finalement un document qui résume sa version de ce qui s’est passé… mais tout cela ne justifie pas le plagiat. Je reviens donc à la charge et exige d’être remboursé en donnant un délai maximal pour faire le paiement.
Nadine Girard étire la sauce et pousse l’audace jusqu’à me demander des preuves! C’est elle qui a plagié et elle me demande les preuves de son plagiat. Ce n’est pas comme si le travail avait été fait par un(e) employé(e). Je refuse et exige le remboursement en donnant un nouveau délai (le délai précédent étant expiré).
Madame Girard ne donnera pas suite à ma demande de remboursement…
La suite
Au final, tout ce que je souhaitais était de classer cette affaire et de ne plus jamais faire affaires avec Mousse Communication et Nadine Girard. En nous remboursant, nous serions passés à autre chose.
Madame Girard a choisi de ne pas collaborer pour tenter de conserver les honoraires payés pour son travail bâclé. Nous nous voyons donc dans l’obligation de faire le nécessaire pour obtenir le remboursement de la facture, des frais de dommages et intérêts. Notre réputation et celle de nos clients est d’une importance capitale. Mettre le tout en jeu comme l’a fait Mousse Communication est inacceptable.
Le tout aurait pu se régler simplement, mais il semble que madame Girard n’accord pas la même importance que moi au plagiat.
Au final, assurez-vous d’avoir de toujours valider le travail qui vous est soumis. Ce qui se termine par une perte financière pour mon entreprise aurait pu être bien pire. Notre vigilance nous a permis de trouver le problème et de le corriger avant que le projet final ait été livré.
